Un a vol à réaction

Publié le par Samuel C.

Un a vol à réaction

Aujourd'hui, j'ai réalisé l'activité la plus incroyable de mon existence : un vol en avion de chasse ! Dont j'ai même pris les commandes ! Eh oui. Peu de gens le savent, mais la chose est bien connue des passionnés d'aviation : il est possible pour un civil d'embarquer à bord d'un avion de chasse. Le prix est à la mesure de l'événement, évidemment. Et j'ai longtemps hésité avant de me lancer. Mais on ne vit qu'une fois, après tout. Ou deux, si l'on est croyant. Ou plus, si on est bouddhiste. Bref, nous étions trois participants ce jour-là, et je passais en seconde place. Impossible de vous dire à quel point l'attente a été longue et courte à la fois ! Interminable, parce que la peur montait à chaque minute qui passait. Courte, car dès que le premier participant s'est dirigé vers l'appareil, j'ai dû aller enfiler ma tenue de vol, et je n'ai attendu au final qu'une poignée de minutes sur le tarmac, derrière la barrière de sécurité. Puis un membre de l'équipe m'a invité à rejoindre l'appareil. Chemin faisant, j'ai croisé le premier participant, qui avait le teint blême et m'a jeté un sourire légèrement tremblant. Okay, les sensations étaient bien au rendez-vous. Je me hisse jusqu'au cockpit. La cabine est étroite sans être incommode. Une fois harnaché, on a même l'impression de faire partie de l'appareil. Je mets le casque micro : c'est grâce à lui que je resterai en contact avec le pilote devant. Les verrières se ferment, et voilà : je suis pilote de chasse pour les 30 minutes à venir. L'excitation qui s'empare de moi est incommunicable. L'aviateur requiert l'agrément pour décoller, et accède à l'extrémité de la piste. Une poignée de secondes à peine pour goûter ce moment, partagé entre bonheur et terreur. Puis c'est le décollage. Gaz à plein régime. Le démarrage n'est pas aussi violent que ce que j'imaginais. Plus sensationnel que sur un avion civil, évidemment. Mais rien de bien méchant non plus. Le pilote vérifie régulièrement mon état en me parlant par casque-micro interposé. Nous amorçons un vol à basse altitude. C'est sympathique mais loin d'être impressionnant. Cependant, quelques minutes plus tard les acrobaties aériennes commencent ; et là, ça ne s'apparente à rien de connu. Dès le premier tonneau, les G se font sentir : une charge puissante sur le buste et les épaules. J'ai la sensation de m'emboîter dans mon siège. Puis c'est le déchaînement dans le ciel. Les figures s'enchaînent les unes les autres. La pression est dorénavant sur toute mon anatomie. 5G, cela apporte la sensation que mon anatomie pèse 5 fois plus que d'habitude, près de 330 kilos ! Je contracte mes muscles le plus possible afin de compenser, j'entends mon coeur battre à tout rompre à l'intérieur. J'ai l'impression que je vais voler en éclat. Un instant absolu d'affolement et de bonheur. Virages, passages sur le dos, tonneaux, loopings... Ca ne s'arrête plus! Après quelques secondes, j'ai du mal à distinguer le haut du bas, la terre du ciel. Tout va trop vite. Au bout de quelques minutes, j'ai la gorge desséchée comme du coton, et le corps inondé de sueur. Après un moment, je ne réponds plus au pilote, et celui-ci arrête immédiatement ses acrobaties. Je mets un moment avant de recouvrer mes esprits. L'épuisement est déjà là, et j'ai les mains qui tremblent. Quand il me sent plus alerte, le pilote me demande de prendre les commandes. J'agrippe le manche et l'amène graduellement vers moi. L'avion répond illico. C'est ahurissant. Je fonce dans le ciel à 500km/h, aux commandes d'un avion de chasse ! Dussé-je vivre deux cents ans, je ne pourrai jamais oublier cette journée extraordinaire. Je vais bien dormir ce soir, mais je sais déjà de quoi je vais rêver. Retrouvez toutes les infos sur cette activité de baptême en L-39 à Paris Pontoise en suivant le lien.

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